Cent ans après sa mort, Félix Arnaudin éclipse encore par son œuvre colossale quiconque entreprend un travail artistique ou scientifique sur les Landes de Gascogne.
Toutefois, il ne faut pas oublier que derrière beaucoup de ses créations se dissimule une succession de mises en scène sauvegardant une vision des Landes qu’il voulait éternelle mais qui était déjà en train de disparaître. De fait, lui qui effaçait les pins de ses photographies a ignoré – ou presque – l’industrie inhérente à leur exploitation. Cette industrie, nos anciens et nos parents, eux, l’ont vécue. Nous, nous en observons l’âpre déclin.
Si contrairement à Arnaudin nous chérissons cette forêt devenue aujourd’hui constituante de notre identité, comme lui nous assistons impuissants au bouleversement de notre société. Alors comme lui, nous avons parcouru cet espace avec nos appareils et nos carnets. Comme lui, nous avons voulu en dresser un instantané contemporain, ancré dans notre réalité.
L’ouvrage est un mélange de notes archéologiques, poétiques et sociologiques mêlées à des photographies argentiques noires et blanches
Textes par Benjamin Caule et photographie de Maurice Lebrun.
Produit par Barataria et Kloudbox.
Édité par les éditions Beldura.